lundi 23 mai 2011

La Serrapeptase

Bonjour,


J'aimerais connaître votre avis sur la serrapeptase qui fait fureur aux Etats Unis.


Merci pour votre réponse.


Michel M.


                                      *   *
                                        *


Michel, bonjour,


Effectivement, la serrapeptase est un des compléments nutritionnels les plus prometteurs du moment.


Cette enzyme protéolytique, produite par la bactérie Serratia qui vit dans l’intestin du ver à soie, a démontré ses effets bénéfiques dans une quarantaine d’études cliniques et été utilisée avec succès depuis plus de trente ans en Europe et en Asie pour diminuer la douleur, l’inflammation et les sécrétions excessives de mucus.


C’est en absorbant tous les tissus organiques morts que cette enzyme libère le ver à soie de son cocon. Or, les caillots sanguins, les couches fibreuses qui constituent la plaque d’athérome ou les kystes sont également des tissus morts que la serrapeptase peut digérer.


Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le médecin allemand Hans Nieper l’a souvent utilisée pour traiter des obstructions artérielles. Il conseille notamment d’employer cette enzyme dans les cas d’occlusion des carotides lorsque les techniques chirurgicales traditionnelles sont trop risquées. Ce choix s’avère d’ailleurs généralement rentable, puisque les examens Doppler réalisés après un an de traitement montrent une excellente amélioration de la circulation sanguine dans les carotides.


A la suite du docteur Hans Nieper, beaucoup de naturothérapeutes indiquent donc ce précieux complément nutritionnel pour prévenir l’athérosclérose et, conséquemment, les infarctus ou les accidents cérébraux vasculaires qui en découlent.


Non seulement la serrapeptase s’attaque aux tissus morts mais aussi à la résistance des bactéries dans la mesure où elle digère le film protecteur dont celles-ci s’entourent pour contrer les effets des agents antimicrobiens provenant du système immunitaire ou d’un traitement antibiothérapique.


De nombreuses expérimentations scientifiques ont été menées sur divers antibiotiques tels que l’ofloxacine, la céphalexine et le céfotiame, à l’issue desquelles les chercheurs ont conclu que cette enzyme pouvait bien être la solution pour potentialiser l’antibiothérapie et résoudre le problème de la résistance des bactéries aux antibiotiques les plus utilisés.


Mais la serrapeptase a surtout pour vertu de réduire l’inflammation. Les études cliniques ont effectivement largement montré qu’elle agit avec efficacité dans tout un éventail de maladies inflammatoires et, plus spécifiquement, pour traiter les œdèmes consécutifs aux traumatismes. Elle possède en fait des propriétés anti-inflammatoires et antidouleur similaires à celles des salicylates, de l’ibuprofène et des anti-inflammatoires non stéroïdiens.


En Allemagne, d’ailleurs, et dans divers autres pays d’Europe, la serrapeptase compte parmi les traitements officiels de l’inflammation et des enflures traumatiques. Des études ont démontré que ce complément nutritionnel pouvait diminuer l’enflure de 50% à lui seul et en trois jours à peine, alors que, dans le même temps, le groupe témoin ne montrait strictement aucune amélioration. Parallèlement, bien sûr, la douleur liée à l’enflure disparaissait beaucoup plus rapidement, et prenait même totalement fin après à peine dix jours de traitement.


Le mode d’action de cet étonnant médicament se résume en trois points : tout d’abord, il réduit l’exsudation, puis il inhibe la libération des médiateurs inflammatoires, et enfin il fragmente les agrégats de fibrinose, favorisant ainsi le drainage des tissus malades et, par la même occasion, leur réparation.


La serrapeptase est, d’autre part, utilisée avec succès dans le traitement de maladies inflammatoires du nez, des oreilles et de la gorge. On a, en particulier, reconnu son intérêt dans le traitement des sinusites chroniques où elle améliore l’élimination du mucus. Dans le cadre du traitement de la sinusite chronique, la serrapeptase fait donc indéniablement partie des meilleurs traitements naturels existant actuellement, puisqu’en un mois elle réussit non seulement à réduire la viscosité du mucus nasal et à améliorer l’élimination des sécrétions broncho-pulmonaires, mais aussi à diminuer la douleur, la quantité et la purulence des sécrétions et divers autres problèmes associés à cette maladie chronique comme la dysphonie, la difficulté à avaler, etc.


De la même manière, les laryngites et rhinopharyngites catarrheuses s’améliorent rapidement en trois ou quatre jours.


Presque miraculeux, le traitement de ces maladies ORL par la serrapeptase a été évalué comme excellent chez 93% des patients.


Enfin, dans le traitement de la maladie kystique du sein, les résultats d’une étude portant sur soixante dix patientes font état d’une efficacité de la serrapeptase encore appréciable puisque des améliorations modérées ont été observées sur 85% des patientes, par rapport à 60% de bons résultats dans le groupe placebo, et des améliorations marquées chez 23% des patientes, par rapport à 3% seulement chez celles sous placebo.


Même si de tels résultats ne sont pas aussi spectaculaires que dans le cas des maladies ORL, c’est au bout de quelques jours seulement que le traitement de la maladie kystique du sein par la serrapeptase réussit à évoluer vers une amélioration des divers symptômes, et notamment de la douleur et de l’engorgement mammaire.


Jean-Baptiste Loin

1 commentaire:

  1. Serrapeptase "magique"? Soit. Mais on note dans la littérature qui lui est consacrée, une extrême et grande prudence quant aux effets positifs sur les plaques d'athéromes. On la dit : bénéfique, intéressante et j'en passe, mais personne ne dit : oui, elle supprime les plaques. Et c'est bien là ce que l'on recherche. Alors, Serrapeptase : miracle ou buziness-santé ? Il est temps de répondre à cette question !

    RépondreSupprimer